«Nous avons détruit six brouilleurs GPS.» Si l'information est difficile à vérifier, le commandement des troupes américaines a bien perçu que la supériorité technologique de son armée s'appuie aussi sur le système de positionnement par satellite. Soldats, blindés, avions et missiles sont en effet reliés aux ondes des 24 satellites militaires américains qui diffusent des signaux permettant de connaître une position à quelques mètres près, et sont insensibles aux fumées des fosses à pétrole embrasées par les troupes de Saddam Hussein autour de Bagdad pour gêner les armes à guidage laser. Une arme essentielle dans la phase aérienne des combats et pour guider l'avancée dans le désert, mais aussi un véritable talon d'Achille depuis que les Etats-Unis ont décidé d'imposer le GPS civil pour doper leur industrie électronique.
Cryptage supprimé. Pendant la première guerre du Golfe, le réseau GPS était encore balbutiant. Le Pentagone avait déplacé l'orbite de l'un de ses satellites pour mieux couvrir l'Irak et le Koweït, et surtout débranché le cryptage qui réservait jusqu'alors les signaux les plus précis à ses soldats : faute de matériels adaptés, l'armée avait dû équiper ses soldats de récepteurs GPS «civils» et offert un joli cadeau aux marins de la planète. Le cryptage a été supprimé «définitivement» en mai 2000 par Bill Clinton, mais peut être réactivé à tout moment.
Moscou accusé. En attendant le pendant européen du GPS, baptisé Galileo, que les gouvernements de l'UE n'ont toujou