La population de Bassora s'est-elle insurgée dans la nuit de mardi à mercredi contre le régime de Saddam Hussein ? Une seule chose semble certaine : il y a bien eu des troubles dans la ville, mais ils se seraient limités «à de petites manifestations hostiles» dans certaines zones, comme le reconnaissait hier l'opposition chiite basée à Téhéran. Un autre représentant de l'Asrii (Assemblée suprême de la révolution islamique) a évoqué à la télévision Al-Jezira «une révolte limitée à un quartier» après le bombardement par l'aviation américaine de bâtiments du régime dans cette ville de 1,2 million d'habitants, en grande majorité chiites. Lancée par des journalistes accompagnant les troupes britanniques arrivées depuis trois jours dans la périphérie de Bassora, l'information sur «un début de révolte» était fondée d'abord par des témoignages d'officiers du renseignement évoquant «des tirs à l'arme lourde sur une foule de manifestants». Elle a été ensuite reprise au quartier général des forces du Royaume-Uni à Doha (Qatar). Tony Blair affirmait croire, hier encore devant le Parlement, qu'il y a bel et bien eu dans la ville «une forme limitée de soulèvement». Nombre de quotidiens ont consacré hier leur une à ces «rebelles dressés contre Saddam» comme les appelle The Times. Tous, dont Libération, ont donné de la place à cette information, qui prit d'autant plus de relief que beaucoup l'attendaient. Les militaires de la coalition avaient l'espoir que les Chiites du sud de l'Irak, dure
Y a-t-il eu un soulèvement populaire à Bassora ?
Article réservé aux abonnés
par Marc Semo
publié le 27 mars 2003 à 22h22
Dans la même rubrique