Des autocollants clamant «racisme, antisémitisme, non», et signés d'un «justice, paix, démocratie». Des médiateurs encadrant la manifestation afin d'éviter tout débordement raciste ou antisémite. Des consignes données par mégaphone par les responsables de chaque cortège aux troupes sur les slogans ou comportements prohibés parce que racistes... Vendredi, les représentants de onze associations, syndicats et partis politiques membres de la coordination organisatrice des manifestations contre l'Irak ont finalisé les mesures qui seront mises en place pour le défilé parisien de ce samedi après-midi.
Symboliquement, ils s'étaient réunis dans les locaux de l'Hachomer Hatzaïr, organisation sioniste de gauche, dont deux militants ont été agressés, parce que juifs, en marge de la manifestation du samedi 22 mars. Ce samedi, des militants d'Hachomer Hatzaïr seront présents parmi les médiateurs. «La réunion a été très positive», déclarait Michel Tubiana, le président de la Ligue des droits de l'homme à l'issue de la discussion. «Il faut parfois des catastrophes et des drames pour qu'à un moment donné on puisse se parler», remarquait Mouloud Aounit, le secrétaire général du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap).
Consensus. La rencontre, qui avait été précédée de nombreux coups de fil, a été chaude. Sur la déclaration d'intention, tout le monde est tombé d'accord : «L'antisémitisme n'a pas sa place dans les manifestations», racontait Arielle Denis, la coprésid