La couverture de la guerre semble de plus en plus difficile pour les journalistes «non incorporés» dans les unités de la coalition. Hier, c'est un journaliste qui travaillait pour la société de production britannique ITN, Gaby Rado, qui a été retrouvé mort, apparemment tombé du toit de son hôtel à Soulamanya (nord). Si le décès de ce correspondant de guerre reconnu ne semble pas directement lié à la guerre, une enquête a été ouverte par la police locale.
Ce décès porte à trois le nombre de journalistes dont la mort a été confirmée depuis le début du conflit. ITN avait déjà perdu Terry Lloyd, qui aurait essuyé des tirs des troupes coalisées à Bassora. On reste sans nouvelles de son cameraman Fred Nerac et de son interprète Hussein Osman. Un Australien, Paul Moran, avait été tué dans le Kurdistan irakien.
Les sept journalistes italiens disparus vendredi à Bassora, ont pu, eux, joindre leur rédaction : ils ont été transférés par la police irakienne, samedi, à l'hôtel Palestine de Bagdad. «En bonne santé», précisent-ils. Par ailleurs, deux journalistes du quotidien américain Newsday pourraient être détenus à Bagdad depuis lundi dernier. Le rédacteur britannique Matt McAllester et le photographe péruvien Moi ses Saman feraient partie d'un groupe de reporters en cours d'expulsion à cause de l'expiration de leur visa. Un photographe danois indépendant, Johan Spanner, qui travaille pour le quotidien Jyllands-Posten, n'a pas donné signe de vie depuis mardi. Seize journalistes et techni