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Libération

Une «pause» et des mises en cause

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Les «faucons» américains sont pris entre critiques et scandales, alors que l'offensive terrestre est au point mort.
publié le 31 mars 2003 à 22h26

Deux énormes explosions ont ébranlé Bagdad cette nuit. Un important incendie faisait rage près du centre de la ville. Les bombardements sont allés en s'intensifiant. En fin de soirée, le complexe du palais présidentiel de la République, avait été touché. Un missile s'était abattu un peu plus tôt sur le quartier résidentiel d'al-Karrada, un autre avait touché un poste de communication dans le centre-ville. Les autorités irakiennes ont déclaré que les bombardements avaient tué six civils au sud de Bagdad.

Rumsfeld embarrassé

«La prise de Bagdad sera dure», a averti Donald Rumsfeld, le secrétaire américain à la Défense. Difficile de rassurer et de préparer à une longue guerre. Tout le week-end, Rumsfeld, objet de critiques dans la presse américaine, a ainsi balancé entre la démonstration de force ­ «le plan de guerre du général Franks est excellent» ­ et l'annonce de «jours difficiles et dangereux». La stratégie du Pentagone est pourtant de plus en plus remise en cause aux Etats-Unis par de nombreux experts militaires estimant que les forces déployées en Irak sont insuffisantes. L'offensive terrestre semble au point mort, les unités installées à une centaine de kilomètres de la capitale irakienne attendent des renforts et des ravitaillements. Les forces anglo-américaines ont annoncé hier avoir tué, vendredi, lors d'un bombardement sur Bassora, quelque 200 membres du parti Baas.

Attentats et accidents

Côté irakien, Tarek Aziz, vice-premier ministre, juge que «la guerre se déroule bi