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Libération

Au sud de Bagdad, des soldats tapis dans l'ombre

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Cette région de palmeraies sur la route de Najaf a été lourdement bombardée.
publié le 3 avril 2003 à 22h33

Bagdad-Hilla envoyés spéciaux

La grande route qui va de Bagdad à Najaf traverse un vaste pays de palmeraies. C'est sous ces dattiers où s'organise un réseau de villages que se cache, depuis quelques semaines, une partie de l'armée irakienne chargée de défendre la capitale. Après la petite ville de Mahmoudiya commencent à apparaître ici quelques transports de troupes, là un canon de 150 mm, plus loin un tank, les uns et les autres protégés par des palmes et des filets verts de camouflage.

Campements. En approchant de la ville de Hilla, où de violents bombardements ont lieu (lire en page 6), on distingue quelques campements de combattants qui profitent de cette protection naturelle. Parfois, l'aviation américaine a su frapper à travers les arbres. On peut voir depuis la route quelques camions calcinés. Parallèle à celle-ci, la voie ferrée a également été bombardée, notamment à mi-chemin, où un convoi de plusieurs wagons transportant des tanks gît renversé. A chaque croisement, aux abords de chaque pont, à l'entrée de chaque bourgade, de petites redoutes ont été construites avec des sacs de sable mais elles ne sont que rarement occupées par des soldats. Dans la grande banlieue de Bagdad, les casernes ont l'air vides, tandis que l'on aperçoit des militaires entrer et sortir de vastes entrepôts industriels. Dans le ciel, il y avait hier peu d'activité aérienne, à la différence de ce qui se passe au-dessus de la capitale irakienne, régulièrement survolée par des bombardiers que l'on