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Libération

La marche sur Bagdad s'accélère

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La phase finale de la guerre fait craindre à la coalition l'utilisation d'armes chimiques.
publié le 3 avril 2003 à 22h33

Les troupes américaines ont poursuivi hier leur offensive en direction de Bagdad, portant des coups sévères à la garde républicaine. Selon un journaliste de CNN, incorporé dans le 7e de cavalerie, les éléments les plus avancés ne seraient plus qu'à une quarantaine de kilomètres au sud de la capitale, tandis qu'un correspondant de Reuters, citant une source militaire, parlait d'une trentaine de kilomètres à peine.

Phase décisive

La bataille pour renverser Saddam Hussein est entrée dans une «phase décisive», a affirmé hier le général Brian Burridge, chef du corps expéditionnaire britannique, précisant néanmoins que «les phases décisives prennent souvent du temps».

Les combats ont eu lieu principalement dans deux secteurs, à l'ouest de l'Euphrate et plus à l'est sur le Tigre. Dans la nuit de mardi à mercredi, les blindés américains ont bousculé la division Médine, qui verrouillait le passage entre un lac et la ville de Kerbela. Les Américains n'ont rencontré qu'une «résistance désorganisée», a indiqué un officier américain. Cette percée ouvre l'une des portes qui mènent à Bagdad. Plus à l'est, les marines ont atteint la région d'Al-Kout (150 km de Bagdad), prenant des ponts sur le Tigre qu'une nouvelle fois les Irakiens ont omis de faire sauter. Les marines affrontent la division Bagdad, que l'état-major américain a estimé hier «détruite». «Son commandement est cassé, une partie de ses équipements a été détruite, nous avons tué ou capturé un certain nombre de ses éléments», a préc