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Libération

En France, des oriflammes pour la paix

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De nombreuses initiatives, parfois confidentielles, éclosent dans tout le pays.
publié le 5 avril 2003 à 22h37

Ce sont des initiatives privées, parfois confidentielles, qui éclosent de-ci de-là en France, pour dire «non à la guerre», autrement que dans les énormes manifestations officielles, (dont la prochaine est prévue le 12 avril). Dans le petit village de Mèze, à trois quarts d'heure de Montpellier, Nourredine Smaïli, chef d'une entreprise d'exportation de systèmes d'irrigation qui travaille entre autres avec l'Irak, a «fait» toutes les manifestations contre la guerre et, avant, celles défendant la cause palestinienne. Cela faisait des semaines, qu'avec les voisins, les parents d'élèves croisés à l'école ou au judo, il disait : «Il faut que l'on se voie et que l'on fasse quelque chose chez nous.»

Lettres. Dimanche dernier, en quelques jours, le petit collectif a mobilisé un millier d'habitants, réfléchi à la lutte contre la guerre, envoyé des lettres à Bush, érigé des croix pour les victimes. Et organise ce week-end un atelier de réflexion pour préparer une nouvelle manifestation.

En Bretagne, deux communes ont choisi les oriflammes pour déclarer leur opposition à cette guerre : A Saint-Pierre-Quiberon, le drapeau de l'ONU flotte aux côtés du drapeau français sur le fronton de la mairie. Dès dimanche, le bourg de Penmarc'h devrait l'imiter : après quel ques problèmes pour obtenir le drapeau de l'Organisation des Nations unies, la mairie devrait s'enorgueillir de l'emblème. Même type d'initiative à Guéret, en Creuse, où, depuis mercredi, le drapeau de l'ONU a été hissé. Le collectif