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Libération

L'opposition irakienne se méfie de Washington

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Elle est hostile dans sa majorité à une administration militaire américaine.
publié le 9 avril 2003 à 22h43

Les jours du régime baasiste sont comptés mais l¹opposition irakienne qui devrait se réunir dimanche à Nasiriya, au sud du pays, reste toujours aussi divisée face au projet américain d¹administration militaire provisoire prévue pour durer au moins six mois. Beaucoup d¹opposants estiment que l¹armée américaine est là pour plus longtemps.

Faucons. «Je ne peux pas donner un calendrier. Mais nous nous attendons à ce qu¹une Constitution soit ratifiée dans les deux ans», dit Ahmad Chalabi, chef de file du Congrès national irakien (CNI), qui a mis sur pied après 1991 ce groupe, devenu la principale organisation de l¹opposition. Longtemps choyé par Washington, tombé en disgrâce après plusieurs opérations ratées et une gestion peu transparente des fonds qui lui étaient alloués, cet ex-banquier chiite est revenu sur le devant de la scène grâce à ses amitiés avec les faucons du Pentagone. Il joue à fond la carte américaine. Soulignant dans un communiqué que «la guerre de libération nationale menée par les Irakiens depuis trente ans est désormais proche de sa fin». Il a annoncé que, depuis dimanche, sept cents de ses combattants - des déserteurs de l¹armée irakienne et des exilés - sont arrivés près de Nasiriya pour se joindre à la coalition.

Les autres forces de l¹opposition irakienne sont en majorité hostiles à une administration militaire, même celles qui, aux côtés du CNI, avaient participé fin février à Salahaddine (Kurdistan irakien) à une réunion parrainée par Washington pour prépa