Bagdad encerclé. Pris en tenaille. Et bombardé. Toute la journée, de violents combats se sont poursuivis au coeur de la ville avec l'intervention de chars et d'avions américains. Dans la pire journée qu'a connue la presse dans ce conflit, trois journalistes étrangers ont été tués par des tirs américains (lire page 5). Tandis que l'incertitude demeure sur le sort de Saddam Hussein (page 4).
Sur le terrain
Hier, la télévision d'Etat irakienne n'a plus été en état de diffuser ses programmes. Le matin, les marines ont pénétré en masse dans les environs de Bagdad. Des milliers de véhicules blindés et de tout-terrain Humvee ont avancé. Sur les routes à l'est de la capitale, des convois de véhicules d'assaut amphibies, des chars d'assaut Abrams, des transports de troupes blindés ont été bloqués dans les banlieues et sur les ponts enjambant les fleuves et les rivières, pris dans des embouteillages monstres. Les marines ont semblé être bien accueillis le long de leur trajet par les habitants. «Des éléments de la 1re division des marines ont traversé la rivière Diyala (à l'est de Bagdad) et vont établir le contact avec la 3e division d'infanterie», a assuré un officier de liaison américain. Il reste peu de terrain à couvrir, «probablement quelques kilomètres», pour boucler l'encerclement de Bagdad. Le commandement central a affirmé que les troupes américaines ont pris le contrôle de l'aéroport militaire Al-Rachid, dans le sud-est de Bagdad. De fait, la coalition a rencontré peu de résis