Londres correspondance
Sa photo, qui le montre, veillé par une tante, dans un petit lit de fer de l'hôpital Al-Kindi de Bagdad, les deux bras amputés, le front pansé de blanc, le torse brûlé et le regard implorant, est devenue emblématique des souffrances des Irakiens pris dans le conflit en Irak. En Grande-Bretagne, elle fait le tour de tous les journaux depuis dimanche. Ali Ismaël Abbas, 12 ans, a perdu toute sa famille dans l'explosion de sa maison dimanche dans un quartier pauvre de Bagdad, à la suite des bombardements intenses de l'aviation américaine.
«La bombe a tué mon père, mon frère, et ma mère enceinte de cinq mois», dit-il. Il ne sait pas qu'une de ses tantes et trois de ses cousins ont également péri dans l'explosion.
Se confiant au correspondant du Daily Mirror et de The Observer, il a crié qu'il se suiciderait si on ne lui greffait pas de nouveaux bras. Lui qui voulait devenir soldat, veut aujourd'hui apprendre à soigner les autres : «Mais comment être médecin sans bras et sans mains ?», demande-t-il.
«Pas nos ennemis». Il est devenu le symbole des victimes civiles irakiennes pour lesquelles les médias britanniques commencent à se mobiliser . The Mirror a récemment parrainé la sortie de Hope, un album enregistré par Paul McCartney, David Bowie, George Michael et Avril Lavigne, et dont les recettes seront reversées entièrement aux enfants blessés de la guerre. Sa sortie est prévue pour le 21 avril.
The Sun a également inauguré voici deux semaines l'opération Give a