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Libération

En France, les pacifistes ne désarment pas.

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Ce samedi, cortège sous contrôle pour éviter les dérapages.
publié le 12 avril 2003 à 22h48

Bagdad est tombé mais les antiguerre ne désarment pas. Ils maintiennent l'appel à manifester ce samedi dans les principales villes de France, d'Europe et du monde. A Paris, le cortège partira à 15 heures de la place d'Italie vers Montparnasse. «On est supercontents que l'un de nos objectifs : la chute du régime de Saddam Hussein, soit atteint, explique, imperturbable, Arielle Denis, du Mouvement pour la paix. Mais la prise de Bagdad risque de ne pas signifier pour autant la fin du conflit. Tout reste à faire.» Mot d'ordre de la journée : «L'Irak aux Irakiens». Les manifestants réclameront un cessez-le-feu immédiat, le retrait des troupes américano-britanniques, l'organisation d'une aide humanitaire d'urgence et le rétablissement de la souveraineté de l'Irak.

Effet dissuasif. Cet appel mobilisera-t-il les foules ? Déjà, la manifestation du 29 mars avait drainé moins de monde que celle du 22. Et, pour ce samedi, rien n'est gagné. «On n'a aucune visibilité», reconnaît Arielle Denis. Jeudi, Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, a appelé «l'ensemble des syndicats et des salariés à participer massivement aux manifestations du 12 avril pour que cesse immédiatement la guerre contre l'Irak et pour la paix, la justice, la démocratie au Proche et au Moyen-Orient».

Si la démobilisation guette, c'est que la coalition anglo-américaine a a priori guerre gagnée. En outre, les lycéens et étudiants sont en vacances, et les incidents qui ont émaillé les derniers défilés peuvent avoir