Venus d'Europe et du monde arabe, les appels à mettre fin au chaos se sont multipliés vendredi, alors que les pillages continuaient dans Bagdad et les grandes villes irakiennes de Bassora (Sud) et de Mossoul (Nord). Le chef de la diplomatie allemande, Joschka Fischer, et son homologue français, Dominique de Villepin, ont uni leurs voix pour demander aux forces anglo-américaines d'assurer la sécurité et de permettre l'acheminement de l'aide humanitaire.
Rôle de l'ONU. Réunis à Saint-Pétersbourg, les Présidents russe, français et allemand ont insisté sur la nécessité de laisser l'ONU jouer un rôle majeur dans la reconstruction de l'Irak. Craignant une dérive vers le chaos général, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a lancé un appel à «toute personne ayant autorité» pour éviter la destruction des infrastructures essentielles. Les agences humanitaires des Nations unies ont annoncé qu'elles retourneraient en Irak une fois la sécurité assurée.
Saccages. Dans son prêche de vendredi, dans la banlieue de Beyrouth, un des plus hauts dignitaires du chiisme, Mohammad Hussein Fadlallah, a exhorté le peuple irakien à arrêter le saccage et les vols pour «prouver au monde qu'il est civilisé» et «ne pas tomber dans le chaos qui pourrait être exploité par l'occupant à ses propres fins». Au cours des pillages, au moins vingt-cinq personnes ont été blessées par balles à Bagdad. Critiquées de toutes parts pour leur inaction, et d'abord par beaucoup d'habitants, les troupes anglo-amér