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Libération

L'Europe divisée sur la reconstruction

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Le Conseil réuni à Athènes doit tenter de trouver une position commune.
publié le 16 avril 2003 à 22h51

Athènes envoyé spécial

«On n'est pas sorti d'affaire. La crise continue.» Ce diplomate français ne cache pas son pessimisme sur la capacité des Quinze ­ pour ne pas parler des Vingt-Cinq ­ à parvenir à une position commune sur l'après-guerre en Irak. «Le déjeuner, lundi, à Luxembourg, entre les ministres des Affaires étrangères n'a rien donné, regrette-t-il. On tourne en rond». Le Conseil européen des chefs d'Etat et de gouvernement, qui se tient aujourd'hui et demain à Athènes, risque donc d'être en bonne partie occupé par la question irakienne, alors que son véritable objet reste la signature des traités d'adhésion à l'Union de dix nouveaux membres et la relance des travaux de la Convention (lire page 15).

«Vital» ou «central». Ce n'est pas un hasard si Kofi Annan, secrétaire général de l'ONU, et Igor Ivanov, chef de la diplomatie russe, font le déplacement. A défaut d'avoir pu s'entendre sur la guerre, les Vingt-Cinq (les Dix seront associés aux Quinze) vont essayer de trouver un consensus sur la reconstruction de l'Irak et sur la place à accorder aux organisations internationales, ONU en tête. Le «camp de la paix», emmené par l'Allemagne et la France, estime que le «rôle central» doit revenir aux Nations unies. Les Etats-Unis, qui veulent garder la haute main sur l'Irak, s'y opposent. Le Britannique Tony Blair, qui arrive à Athènes en position de force ­ la guerre ayant été vite gagnée et sans trop de casse ­, estime que Georges W. Bush lui a déjà fait une concession de ta