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Libération

L'OMS dénonce les zones d'ombre chinoises.

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Face à la menace du Sras, les entreprises françaises sont prudentes. L'économie asiatique est au ralenti.
publié le 17 avril 2003 à 22h52

Pékin, de notre correspondant.

Le gouvernement chinois est, une nouvelle fois, accusé de cacher une partie de la vérité sur l'épidémie de pneumonie atypique qui sévit en Chine continentale et en particulier à Pékin, mais qui a tué quelque 159 personnes et en a contaminé près de 3300 dans 20 pays à travers le monde. L'accusation contre la Chine est venue des experts de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), présents à Pékin depuis bientôt un mois pour tenter de contenir le syndrome respiratoire aigu sévère (Sras) qui, vraisemblablement parti du sud de la Chine, a gagné Hongkong, une partie de l'Asie et du reste du monde. Y compris la France, où selon le dernier bilan communiqué mardi soir par la direction générale de la santé on compte toujours cinq cas probables, dont trois «avérés» présentant un coronavirus. Neuf cas sont en cours d'investigation.

Panique. Au cours d'une conférence de presse difficile, hier à Pékin, les experts internationaux ont estimé qu'il y avait, dans la capitale chinoise, «entre 100 et 200» cas probables, alors que le gouvernement n'en a admis, jusqu'ici, que 40, dont quatre décès. On compte également dans les hôpitaux de la ville «bien plus d'un millier» de personnes en observation, ont-ils dit, tout en cherchant à rassurer : «Même si on retient le chiffre de 200 cas, dans une ville de 13 millions d'habitants, le risque est faible», a déclaré Alan Schuur, l'un des experts de l'OMS. «L'épidémie continue de progresser», a noté l'organisation, ce que