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Libération

Les Français ne cessent pas le business.

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Des sociétés interdisent tout voyage, la plupart se contentent de conseils.
publié le 17 avril 2003 à 22h52

Les groupes français installés en Asie n'ont pas tardé à réagir aux informations sur l'épidémie. Sans toutefois paniquer de manière excessive. Beaucoup, par exemple, ont limité les déplacements de leurs cadres. Chez Danone, pas question de fermer les yeux : le groupe emploie plus de 30 000 salariés locaux et 75 expatriés en Asie du Sud-Est.

«Précaution». Dès les premiers jours de l'épidémie, le géant de l'alimentaire a mis en place une cellule de crise qui se réunit désormais tous les matins, au siège du groupe à Paris. «C'est tout simplement le principe de précaution qui prévaut chez nous. En l'absence de tout renseignement de nature rassurante sur cette infection, il n'est pas question de prendre des risques inutiles», explique Jean-René Buisson, numéro deux de la maison. Un euphémisme : depuis plus d'un mois, Danone interdit progressivement à ses cadres de plus en plus de destinations, à mesure que la maladie s'étend. «C'est une directive maison, chacun a l'obligation de la respecter», souligne Jean-René Buisson. Après l'interdiction initiale des déplacements de et vers Hongkong, le Vietnam, Singapour et la Chine, le roi du yaourt défend maintenant à tous ses salariés d'aller se balader... dans l'ensemble de l'Asie.

Depuis deux à trois jours, Toronto, au Canada, nouveau foyer potentiel, est à son tour fermé aux cadres de Danone. L'entreprise n'a de cesse d'informer localement ses employés, leur déconseillant de prendre les transports en commun, notamment en Chine et à Hongk