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Libération

Quels liens entre l'Irak et les réseaux terroristes ?

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Les activistes des années 70-80 bien loin de ceux du 11 septembre.
publié le 17 avril 2003 à 22h51

Les Américains ont immédiatement pavoisé. La capture d'Abou Abbas, selon leur état-major au Qatar, «élimine une partie du réseau terroriste appuyé par l'Irak». Une semaine après la chute de Saddam Hussein, l'arrestation à Bagdad du chef du Front de libération de la Palestine (FLP) tombe en effet à point nommé pour les Etats-Unis. Ils aimeraient y voir une justification a posteriori de leur action contre un régime accusé, au pire, de «soutenir le terrorisme», au mieux, d'avoir des «liens» avec lui. «Abou Abbas a été un terroriste et il reste un terroriste, mais le plus important, c'est qu'on l'a trouvé à Bagdad», a donc martelé le général Brooks, du commandement central.

Les Américains auront cependant du mal à convaincre, à partir de la présence d'Abou Abbas à Bagdad, de l'existence d'une filière Irak-Al-Qaeda, même si nul ne songe à nier que Bagdad, Damas ou Tripoli ont abrité, dans les années 70 et 80, des hommes accusés par les Occidentaux de commettre des attentats terroristes. A commencer par le plus recherché d'entre eux, Abou Nidal, qui, «sponsorisé» par Bagdad, a exécuté notamment nombre de responsables palestiniens, y compris Abou Iyad, le numéro 2 de l'OLP... Ayant changé plusieurs fois de «protecteur» et jouant parfaitement des rivalités entre Damas et Bagdad, Abou Nidal est d'ailleurs passé de l'Irak à la Syrie et à la Libye, avant de revenir à Bagdad où il est mort en août 2002. Si Abou Nidal n'avait en fait déjà disparu de la scène depuis quasiment dix ans, sa m