C'est désormais une certitude : l'agent responsable du Sras syndrome respiratoire aigu (1) sévère , dit pneumonie atypique, est bien «un coronavirus jusqu'ici inconnu chez l'homme», a confirmé hier l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Cette identification, réussie en un temps record, ouvre la porte à la mise au point de tests de diagnostic, de médicaments et de vaccins, a estimé David Heymann, directeur exécutif du département maladies infectieuses de l'OMS. Ces dernières semaines, plusieurs équipes avaient retrouvé du coronavirus chez des malades, suggérant l'implication de cette famille de virus en couronne surtout connus chez l'homme comme agents du rhume dans la pneumonie atypique. D'autres travaux sont venus conforter cette hypothèse : le virus a pu être cultivé facilement en laboratoire, et des singes infectés expérimentalement ont développé des symptômes de type Sras. Surtout, ces derniers jours, deux équipes ont réussi à décrypter son génome, obtenant des données quasi similaires en partant de deux patients éloignés de plusieurs milliers de kilomètres. Résultat : le coronavirus du Sras a des caractéristiques intermédiaires entre les souches connues bovines, de volaille et de souris. Son réservoir naturel reste à identifier.
Tests de diagnostic
Jusqu'ici, la mise en évidence du virus a fait appel à des techniques d'amplification dites de PCR (polymerase chain reaction). Des analyses réalisables seulement dans des laboratoires de référence, bien équipés, et