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Libération

De gauche à droite, à chacun sa leçon

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Identités à réinventer, gouvernance modeste ou retour à la base... les enseignements sont éclectiques.
publié le 19 avril 2003 à 22h54

Achacun son 21 avril. Un an après, chacune des formations politiques relit l'issue inattendue du premier tour de l'élection présidentielle à sa sauce. Et en tire ses propres enseignements. Tandis que le Front national, réuni en congrès, célèbre à Nice le premier anniversaire de son jour de gloire, le camp républicain, PS excepté, commémore le «coup de tonnerre» qui brisa Lionel Jospin. «Waterloo ne se célèbre pas», justifie le député socialiste Claude Bartolone. «Il y a quelque chose de débilitant à célébrer le 21 avril 2002», écrit son homologue Jean-Christophe Cambadélis.

Seule initiative : la présence vendredi soir à Nice de François Hollande (lire ci-dessous). Loin de la discrétion socialiste, les communistes organisent dimanche soir «un pique-nique citoyen» place de la Bastille, à Paris. Noël Mamère et des militants associatifs rêveront, lundi soir dans un théâtre parisien, de poser les bases d'un «mouvement du 21 avril» qui donnerait à la jeunesse anti-Le Pen le goût de l'engagement militant. Le lendemain, changement de décor, Jean-Pierre Raffarin et plusieurs figures de la droite européenne participeront dans les salons d'un palace de la capitale à un colloque sur «l'analyse du choc du 21 avril».

Mondialisation libérale et débâcle

Un an après, rares sont ceux qui s'arc-boutent pour qualifier de simple «accident» l'accession de Le Pen au second tour de la présidentielle (16,86 %), l'éviction de Jospin (16,18 %), le piètre score de Chirac (19,88 %) et le record d'abstentio