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Libération

Rien n'a changé sur le fond, selon 56% des sondés

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Ils estiment cependant l'extrême droite en recul.
publié le 19 avril 2003 à 22h54

Attention, danger. Un an après, ayant digéré le 21 avril et la présence de Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle, les Français auraient une vision quasi idyllique de la situation politique. C'est ce qui ressort de l'enquête réalisée par Louis-Harris pour Libération et AOL (1). Ainsi, pour 60 % des personnes interrogées, les idées d'extrême droite ont perdu de leur force. Elles n'étaient que 50 % en octobre 2002, lorsqu'elles étaient questionnées par BVA pour Libération six mois après la présidentielle.

Satisfaction. Ce «recul» est particulièrement ressenti parmi les plus âgés (71 % chez les 50-64 ans, 63 % chez les plus de 65 ans), les artisans, commerçants et chefs d'entreprise (79 %), et, politiquement, chez les électeurs de Lionel Jospin au premier tour (63 %) et de Jacques Chirac (73 %). Naturellement, les électeurs de Le Pen sont moins catégoriques : 52 % d'entre eux estiment que les idées de l'extrême droite ont reculé contre 45 % qui pensent le contraire.

Ce phénomène est habituel : hors période électorale, le Front national ne représente plus de danger pour la démocratie. Ses leaders sont moins médiatisés, leurs idées moins débattues et contestées. Ses candidats font pâle figure dans les élections partielles. Ce reflux s'explique sans doute aussi par la satisfaction que les Français affichent pour la politique de Nicolas Sarkozy en matière de lutte contre l'insécurité.

Tout irait donc mieux. 37 % des personnes interrogées estiment que leur confiance à l