En entamant la réforme des retraites, la droite au gouvernement allait s'attaquer à des «conservatismes» syndicaux qu'elle n'avait eu de cesse de dénoncer lorsqu'elle était dans l'opposition. Le «courage» dont ferait preuve le nouveau pouvoir, notamment face aux «bastilles» et autres «avantages acquis» des fonctionnaires, trancherait avec la procrastination jospinienne. Bien sûr, aujourd'hui, la responsabilité ministérielle impose un langage plus châtié, «l'esprit de mai» dont se réclame Jean-Pierre Raffarin faisant mauvais ménage avec le spectre des grèves de 1995. Mais, parmi les premiers enseignements de ce round d'observations (réciproques) entre partenaires sociaux, le «conservatisme», sinon le dogmatisme, n'est peut-être pas le plus marqué là où on aurait voulu nous le faire croire. Si, dans la copie transmise aux syndicats, la question du financement reste en blanc ou dans le flou, c'est que le gouvernement est coincé par une politique de baisse de l'impôt sur le revenu devenue sa ligne Maginot de la responsabilité politique. Ce ne sont pas seulement des marges de manoeuvre fiscales dont il s'est privé et qui auraient pu être plus utiles ailleurs pour la croissance économique. Il s'est imposé la contrainte politique de ne pas toucher à d'autres recettes. A commencer par la CSG, une contribution socialement juste elle frappe tous les revenus , dont l'augmentation serait sans doute comprise et acceptée si elle était employée, dans la transparence, à garantir l'av
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