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Libération

Les six principaux points d'une réforme contestée

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Le texte devrait être finalisé d'ici à la fin mai. Entre autres sujets à éclaircir, le financement.
publié le 22 avril 2003 à 22h56

Lors des rencontres avec les partenaires sociaux, entamées vendredi et qui se terminent aujourd'hui, François Fillon, ministre des Affaires sociales, et Jean-Paul Delevoye, ministre de la Fonction publique, ont communiqué des éléments de la réforme des systèmes de retraites qui sera finalisée d'ici à la fin mai. Revue des points ­ et des lacunes ­ importants.

1 - Durée de cotisation : 40 ans et plus

C'est la mesure la plus spectaculaire : d'ici à 2008, les fonctionnaires devront passer à 40 années de cotisation pour bénéficier d'une retraite à taux plein (au lieu de 37,5 ans actuellement). Ensuite, tous les salariés, de la fonction publique comme du privé, verront leur durée de cotisation augmenter en fonction de l'espérance de vie. Il faudra, en théorie, travailler 41 ans en 2103 et 41,75 ans en 2020. Si le principe sera acquis dès cette année, une instance indépendante devra faire des propositions en ce sens en 2006, 2016 et 2018, en tenant compte, en particulier, de l'évolution du marché du travail.

Pour motiver les salariés et les fonctionnaires à demeurer au travail, le gouvernement veut mettre en place un système de malus-bonus : une surcote de 2 à 3 % par année travaillée au-delà des 40 années de cotisation et, à l'inverse, une décote pour les fonctionnaires qui quittent le service avant l'heure. Celle-ci devrait être de 3 % en 2008, puis croître pour rejoindre celle du privé, actuellement fixée à 10 % et qui devrait être réduite après 2008.

Le gouvernement fait là un dou