Menu
Libération
Interview

Jean-Louis Debré : «Ne pas chercher la seule apparence du débat»

Article réservé aux abonnés
Pour Jean-Louis Debré, président de l’Assemblée, les élus doivent pouvoir amender le texte :
publié le 25 avril 2003 à 22h59

Le président UMP de l’Assemblée nationale, Jean-Louis Debré, s’inquiète de la lenteur des réformes gouvernementales. «Entre quatre yeux», il exhorte Jean-Pierre Raffarin à laisser le Parlement amender le futur projet de loi sur les retraites. Et propose d’affecter le produit de l’Impôt de solidarité sur la fortune (ISF) au fond de réserve des retraites.

Vous réclamez au gouvernement la tenue d'un «vrai débat» sur les retraites à l'Assemblée. Avez-vous l'assurance qu'il aura lieu ?

Je fais confiance au gouvernement pour l'organiser. La méthode qu'il a initiée sur ce dossier est la bonne. Elle mêle dialogue et action tout en recherchant le consensus, là où les socialistes n'ont fait que lanterner et palabrer sans agir. Pour autant, personne ne peut restreindre le droit d'amendement des députés. L'honneur de la démocratie parlemen taire, c'est justement de permettre aux uns et aux autres d'améliorer le texte, chacun assumant ses responsabilités. Prenons garde à ne pas rechercher la seule apparence du débat. Il faut qu'il y ait une discussion très profonde qui soit l'occasion de faire également de la pédagogie pour nos concitoyens.

Mais le gouvernement sera tenu par les engagements pris avec les syndicats. Comment pourrez-vous formuler d'autres propositions ?

Il y a urgence à maintenir et à solidifier le régime par répartition, dont l'équilibre est très menacé. Pour être légitime, cette réforme doit reposer sur trois principes essentiels. Le premier, c'est l'effort. Il va falloir tr