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Libération

Hollande tente d'évacuer le pire.

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Il plaide pour le rassemblement auprès de militants du sud de la France.
publié le 28 avril 2003 à 23h01

Millas (Pyrénées-Orientales),Villemoustaussou (Aude),

envoyé spécial.

La question a le mérite de la clarté : «Que se passera-t-il s'il n'y a pas de majorité», demande une militante socialiste des Pyrénées-Orientales, un peu «inquiète». Autrement dit: que se passera-t-il «si tu n'es pas majoritaire »? François Hollande, assis à la tribune devant les 250 personnes rassemblées dans la salle de sport de Millas, enregistre sans ciller. «S'il n'y a pas de majorité avant le congrès, répond le premier secrétaire, il faudra la chercher à Dijon, comme nous l'avons fait à Metz en 1979, ou à Rennes en 1990. Pendant trois jours, nous serons alors dans le conciliabule, dans l'arrangement. En général, cela se passe la nuit, quand les esprits les plus éclairés ne trouvent pas forcément la logique du rassemblement.» Mais ce scénario, il le «refuse». Plus tard, dans l'Aude, devant les cinq cents militants réunis dans le gymnase de Villemoustaussou, François Hollande évoque une nouvelle fois le scénario catastrophe pour la direction sortante : «Je ne veux pas d'un congrès où les orientations du parti se décideront dans la nuit.» Il ajoute : «Si Dijon devait être un congrès fait d'obscures surenchères ou de combinaisons, nous aurions tous perdu.»

La fin de la récréation. Samedi, François Hollande a distribué les bises, signé des autographes, multiplié avec le sourire les poignées de main, enchaîné les plaisanteries, comme à son habitude. Tranquille. Sérénité feinte ou inquiétude bien masquée ? Ses