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Libération

Ferry exaspère une école en colère

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C'est la quatrième action des enseignants en moins d'un an. Explications d'un malaise persistant.
publié le 6 mai 2003 à 22h54

L'école vit aujourd'hui sa quatrième grève nationale depuis octobre 2002, sans compter la manifestation ­ également nationale ­ du 8 décembre. Et en attendant la manif sur les retraites du 13 mai. Budget, décentralisation, assistants d'éducation... les motifs de mécontentement s'accumulent.

C'était en effet déjà sur les choix budgétaires que la première grève nationale de l'ère Ferry, le 17 octobre, portait. Pour sa première rentrée, le nouveau ministre de l'Education nationale avait en effet réussi à se mettre à dos les syndicats en révisant à la baisse le «plan pluriannuel de recrutement» de Jack Lang. Un casus belli : ce plan avait été obtenu de haute lutte au printemps 2000 ­ avec, en prime, la tête de Claude Allègre. Le front commun qui avait alors fait plier le gouvernement se reconstitue derechef ; celui-là même qui appelle une nouvelle fois à la grève aujourd'hui (1). Des manifestations auront lieu dans toute la France, notamment à Paris, place Denfert-Rochereau à 14 heures.

Rumeurs. On retrouve le même slogan le 8 décembre à Paris pour la manifestation nationale qui réunit 25 000 à 40 000 personnes. Le mouvement s'enkyste : 30 à 40 % de grévistes le 28 janvier pour demander un nouveau «plan pluriannuel». Ferry fait la leçon : «Prendre le risque de mettre toutes les revendications sur les moyens et les aspects purement quantitatifs, c'est prendre le risque d'exaspérer l'opinion publique, qui ne comprend pas qu'on ne s'attaque pas aux dossiers sérieux.» Réponse le 18 ma