La grève d'aujourd'hui porte essentiellement sur trois sujets : la décentralisation, le budget, la création des assistants d'éducation et la suppression des MI-SE (maîtres d'internat et surveillants d'externat). Qu'en est-il exactement des projets du gouvernement ?
La décentralisation
100 000 personnels transférés aux collectivités
Jean-Pierre Raffarin l'a annoncé, Luc Ferry l'a confirmé : la gestion d'environ 100 000 personnels sera transférée aux collectivités à la rentrée 2004. Il s'agit de 91 000 personnels techniques, ouvriers et de service, 4 800 conseillers d'orientation psychologues, 2 700 assistantes sociales et 1 350 médecins scolaires. A ceux qui craignent un «démantèlement du service public», Luc Ferry a répondu dans une Lettre Flash que «l'Etat sera seul responsable du recrutement, de la gestion et de l'affectation des enseignants et de cadres du système éducatif comme des personnels administratifs». Il soutient que «l'Etat assurera une péréquation qui permettra de corriger les inégalités de ressources entre les collectivités». Et promet : personne n'y perdra, que ce soit en termes de salaire, de retraite, de conditions d'emploi ou d'évolution de carrière.
Le budget
Les effectifs enseignants dans la mire du ministre
Il ne reste plus grand-chose à tirer du budget 2003, si ce n'est limiter la casse sur les gels et les annulations de crédits pédagogiques. L'essentiel a été fait avec la suppression de 5 600 postes de surveillants et de 20 000 postes d'aides éducateurs, «c