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Libération

De l'explosion à la disparition, trois scénarios pour une épidémie.

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Le risque d'une propagation mondiale s'éloigne.
publié le 7 mai 2003 à 22h55

Comment l'épidémie va-t-elle évoluer ? Avec maintenant plus d'un mois de recul, accompagné d'une forte mobilisation internationale, la tonalité est aujourd'hui plutôt optimiste chez les experts. Trois scénarios sont possibles. Ils vont du pire à la disparition pure et simple du Sras (syndrome respiratoire aigu sévère). «On commence à percevoir des tendances. Schématiquement, mis à part à Pékin (lire page 4), on peut estimer que, partout, y compris dans la province de Guangdong, le pic épidémique est en partie dépassé. En tout cas, le nombre de nouveaux cas diminue», analyse Isabelle Nuttal, médecin épidémiologiste au département des maladies transmissibles de l'OMS à Genève. «En même temps, ajoute-t-elle, on ne peut pas totalement exclure un scénario catastrophe. Mais on travaille sur deux autres scénarios qui nous paraissent plus probables. Celui dont on rêve : le virus retourne dans sa boîte. Ou une situation certes contrôlée, mais avec des bouffées régulières d'épidémie.»

L'épidémie catastrophe

C'est le scénario qui répond aux pires prévisions. Fin avril, Nicolas Danchin, chercheur de l'Institut Pasteur, ne laissait-il pas imaginer des taux terrifiants de contamination ? «Dans certaines conditions, on peut imaginer que l'épidémie du Sras touche jusqu'à 30 % de l'humanité.» Plus sérieux, le 2 mai, au siège de l'OMS, une des porte-parole évoque une hypothèse : «L'Afrique ne peut pas se permettre d'être infectée par l'épidémie de pneumonie atypique car les conséquences seraien