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Libération

Le Sras se propage moins vite mais reste mystérieux.

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La situation semble sous contrôle au Vietnam et au Canada. Reste un foyer principal : la Chine.
publié le 7 mai 2003 à 22h55

Après plus de trois semaines d'accalmie, la Direction générale de la santé a annoncé hier deux nouveaux cas ­ l'un probable, l'autre possible ­ de Sras (syndrome respiratoire aigu sévère) en France. Ces deux personnes, hospitalisées dans le Nord-Pas-de-Calais, appartenaient à un groupe parti à Nankin, en Chine, pour un séjour de travail de six semaines, et rentré sur le sol français le 2 mai. Par sécurité, tous les membres du groupe ont été mis en arrêt de travail. Les contacts des deux malades, y compris leurs voisins de voyage (1), vont aussi être avertis pour cesser leur activité, a précisé la DGS.

Sur le plan mondial, le bilan de l'épidémie s'élève désormais à 6 728 cas, dans 30 pays. La plupart des malades guérissent en quelques semaines, mais au total, 478 décès ont été recensés, en majorité en Asie.

«Je ne peux pas dire avec certitude aujourd'hui si l'épidémie a atteint son pic au niveau mondial», a commenté hier à Bruxelles Gro Harlem Brundtland, patronne de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Selon elle, l'épisode peut être considéré comme terminé au Vietnam et en voie de régression au Canada, mais le pic n'est pas atteint en Chine (lire page 4). Un optimisme relatif partagé par Jean-Claude Manuguerra, de l'Institut Pasteur. «Il y a quinze jours, la situation semblait hors de contrôle au Canada et à Hongkong. Aujourd'hui, nous avons des signes encourageants, mais il ne faut pas baisser la garde. Il faut surveiller que les cas isolés dans beaucoup de pays n'y im