Bruxelles (UE) correspondance
Mieux vaut prévenir que guérir. Même si l'Europe est relativement épargnée par la pneumonie atypique, les Quinze ont tenu hier à Bruxelles un conseil extraordinaire consacré à l'épidémie. En présence de la directrice générale de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), les ministres de la Santé ont fait le point sur les dispositions prises dans leurs pays respectifs. Tout en estimant que l'Europe avait réagi de manière appropriée en termes de prévention de l'épidémie, ils ont préconisé la mise en place d'un contrôle à la sortie pour les passagers en provenance des zones infectées.
Les ministres ont également lancé l'idée de créer un Centre européen pour la prévention et le contrôle des maladies, à l'image du Center for Disease Control (CDC) d'Atlanta aux Etats-Unis. La Commission devrait faire une proposition de texte, de manière à ce que les ministres en discutent lors de leur prochain conseil le 2 juin. Un renforcement des compétences de l'Union en matière de santé publique a aussi été débattu. Comme l'a souligné le commissaire à la Santé David Byrne, «au regard des traités, nous avons plus de pouvoirs pour les maladies animales que pour les maladies humaines. Ce n'est pas une situation satisfaisante». La France soutient les deux propositions. «Il faut assumer les conséquences sanitaires de la libre circulation des personnes et des marchandises», a souligné le Français Jean-François Mattei. D'autres pays comme l'Allemagne ou la Belgique sont p