New York de notre correspondant
Un mois après la chute de Bagdad, les Etats-Unis veulent la levée des sanctions commerciales pesant contre l¹Irak et entendent garder le contrôle du pays pendant au moins un an, en limitant le rôle de l¹ONU. Après plus de trois semaines d¹attente, Washington a fait circuler hier à New York son projet de résolution sur l¹après-guerre en Irak, qui sera présenté formellement ce matin au Conseil de sécurité. Long de huit pages, le texte prévoit la levée de l¹embargo décrété contre l¹Irak après l¹invasion du Koweït en 1990, à l¹exception de l¹embargo sur les armes. Il prévoit la mise la mise en place d¹un «fonds d¹assistance» où doivent être transférés tous les revenus irakiens, dont les revenus pétroliers.
Selon le document, le fonds sera sous la supervision d¹une commission internationale consultative, qui serait composée de représentants de la Banque mondiale, du FMI et de l¹ONU. Mais, détail d¹importance, le projet de résolution stipule que «l¹argent du fonds sera dépensé sous la direction de l¹Autorité», en consultation avec le futur gouvernement intérimaire irakien. Tout au long du document, c¹est ainsi le terme «Autorité» qui revient le plus souvent et dont on rappelle en préambule qu¹il désigne les «puissances occupantes» en Irak, c¹est-à-dire les Etats-Unis et la Grande-Bretagne. La résolution précise que les deux nations se voient confier «l¹exercice de responsabilités» pour une période de douze mois en Irak. L¹actuel programme «pétrole con