Mobilisation maximale aujourd'hui sur la réforme des retraites. Mais après ? En grève depuis hier soir 20 heures, les cheminots doivent reprendre le travail mercredi matin à 8 heures. A moins que...
A la base, comme dans les états-majors syndicaux, la question est posée. Paradoxalement, le scénario des prochains jours dépend dans une large mesure de la SNCF et des entreprises publiques, qui ne sont pas concernées par la réforme Fillon. Force ouvrière et Sud-Rail appellent ouvertement à «une grève reconductible et illimitée». Les autres fédérations de cheminots sont indécises. La CGT, notamment, hésite à s'engager dans un bras de fer avec le gouvernement. Comme l'ensemble des bénéficiaires de régimes spéciaux (EDF, RATP...), les agents de la SNCF pressentent qu'il leur sera difficile de défendre leurs particularités, notamment la possibilité de partir à la retraite avant 60 ans quand l'ensemble des salariés du privé et de la fonction publique devra cotiser 40 ans (en 2008), 41 ans (en 2012) ou 42 ans (en 2020). Et si la base se montre prête à suivre les mots d'ordre de FO ou de Sud-Rail sur le terrain de la grève reconductible, les autres fédérations pourraient suivre, pour ne pas se laisser déborder.
Généralisation. Le conflit pourrait aussi se poursuivre à l'Education nationale, où certaines instances de la FSU poussent ouvertement à sa généralisation. C'est le cas dans l'académie de Créteil (Seine-Saint-Denis, Seine-et-Marne, Val-de-Marne), où un appel à «une grève reconduct