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Libération

La gauche mal à l'aise

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Elle n'a pas bronché à l'Assemblée nationale.
publié le 14 mai 2003 à 22h59

Attendez dimanche et vous allez voir ce que vous allez voir ! François Hollande, le premier secrétaire du Parti socialiste, a promis hier de délivrer, lors de son discours de clôture du congrès de Dijon, un message de «clarté» sur les retraites. Il a commencé à le distiller dans les couloirs de l'Assemblée nationale en affirmant que la journée de manifestations marquait «le retour des socialistes dans l'action».

Atonie. Ce n'était pas flagrant dans les travées du Palais-Bourbon, malgré la batterie de questions au gouvernement sur les retraites. Après Alain Bocquet, président du groupe PCF, qui a accusé François Fillon de préparer avec sa réforme «un recul de civilisation», Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste, Paulette Guinchard Kunstler (Doubs) et, dans une moindre mesure, Jean Le Garrec (Nord) ont tour à tour subi les réparties de François Fillon sans pouvoir broncher. La dure loi de l'hémicycle face «à une majorité écrasante», avançaient quelques députés pour justifier cette atonie socialiste. N'est-ce pas plutôt le signe d'un malaise persistant sur ce dossier des retraites ? «Mal à l'aise, pourquoi serions-nous mal à l'aise ?», faisait mine de s'interroger Jack Lang dans la salle des Quatre Colonnes. «La cacophonie ?» Elle a existé, mais «maintenant, nous sommes calés», assurait le député de Seine-Saint-Denis, Bruno Le Roux. «Le problème n'est pas d'être à l'aise. C'est d'être clair», confiait François Hollande. Le premier secrétaire a donc promis pour dimanc