Stockholm de notre correspondant
Depuis 1998, faire travailler les Finlandais plus longtemps est l'une des grandes causes nationales. Cette année-là, le ministère des Affaires sociales a lancé un vaste programme, qui s'est achevé l'année dernière. Destinée à persuader les salariés de rester plus longtemps en activité, cette campagne, qui visait surtout les Finlandais employés ou chômeurs de 45 à 64 ans, a contribué à relever l'âge réel de la retraite de 58 à 59 ans.
Avec, durant les cinq années du programme, une batterie de mesures législatives, de campagnes d'incitation, d'actions de formation, le tout couronné par un système d'évaluation. En 2000, les 55-59 ans ont été le seul groupe d'âge où le taux d'emploi était supérieur à celui constaté avant la grande crise économique qui a frappé le pays en 1989. Il a augmenté de 2 % entre 1989 et 2000, alors qu'il a baissé de 10 % pour la population en âge de travailler (15-64 ans). Ainsi, s'il ne semble pas plus simple pour les seniors de trouver un nouveau boulot, il leur est plus facile de rester en place. Mais pour les Finlandais, cela ne suffit pas. Car, à partir de 2010, la main-d'oeuvre disponible va diminuer de 10 000 à 20 000 personnes par an. Et si 55 % des Finlandais de 60 ans sont aujourd'hui à la retraite, c'est encore trop.
Depuis la loi votée l'an dernier, l'âge légal de la retraite a été fixé à 63 ans, avec possibilité de rester en activité jusqu'à 68 ans. Et le mois prochain, le ministère des Affaires sociales lancera