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Libération

A la RATP, une mobilisation de «légitime défense»

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La perspective d'une réforme du régime spécial a renforcé le mouvement.
publié le 16 mai 2003 à 23h01

Pourquoi la RATP a-t-elle prolongé le mouvement national de protestation du 13 mai et poursuivi aussi radicalement la grève dans les transports parisiens ? Après la journée de mercredi où quasiment tous les conducteurs de bus et de métro ont reconduit leurs arrêts de travail, ils étaient encore très nombreux à paralyser les transports et la circulation parisienne (lire ci-contre). Aujourd'hui, ce sera sans doute un petit peu mieux. «On s'oriente plutôt vers une reprise du travail », a expliqué Olivier Villeret, responsable de la CGT pour le métro et le RER.

Mais si dans les dépôts de bus, la tendance est plutôt à la reprise, selon Daniel Moreau, responsable cégétiste des bus de la Régie, la journée se présente toujours mal sur le front du métro. «Certains ont préféré reprendre le travail et mieux préparer les mouvements du 25 mai et du 3 juin, poursuit Olivier Villeret, les autres ont choisi de continuer le mouvement du 13 mai et de profiter de son ampleur pour poursuivre la grève. Mais tous restent mobilisés contre le projet Fillon.»

«Illégal». Toute la journée, le ministre des Transports, Gilles de Robien, et Anne-Marie Idrac, présidente de la RATP, mais aussi ancienne élue UDF et ancienne secrétaire d'Etat aux Transports, n'ont cessé de répéter que le mouvement est «illégal»...Un préavis a été déposé du 12 mai à 22 heures au 14 mai à 7 heures, ont-ils répété, et les journées suivantes n'étaient pas concernées. Le ministre des Transports ne s'est pas privé de resservir l'éte