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Libération

Un G8 finance sur fond de chute du dollar

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L'Europe craint de voir ses exportations diminuer.
publié le 16 mai 2003 à 23h01

Pour changer d'air, changer d'ambiance. Deauville pourra-t-elle réchauffer le climat franco-américain ? C'est là que les grands argentiers de la planète réunis le temps d'un G8 finances vont se retrouver dès ce soir. Ils vont ausculter, comme d'ordinaire, l'état de santé de l'économie mondiale et peaufiner, une dernière fois, les grands dossiers qui seront traités par leurs chefs d'Etat et de gouvernement, qui doivent se retrouver à Evian du 1er au 3 juin. Officiellement, le climat franco-américain se serait, sur le plan économique, pacifié.

Luxe. Après avoir craint des mesures spectaculaires de rétorsion, voire de boycott, de la part des Etats-Unis, le patronat français semble avoir retrouvé un peu de sérénité. Airbus continue à vendre des avions à des compagnies aériennes américaines (Jet Blue par exemple), Areva s'apprête à signer un important contrat d'études pour le compte de l'administration américaine (Libération du 14 avril) et Bernard Arnault, le patron de LVMH, leader mondial du luxe, a juré hier devant ses actionnaires que les craintes de boycott de produits français aux Etats-Unis n'ont eu «aucun effet» sur son groupe. Le 30 avril, le représentant du Commerce américain, Robert Zoellick, avait fait le déplacement à Paris pour arrondir les angles. «Je suis convaincu que la relation économique entre nos deux pays va rester forte et active», avait-il déclaré, après son entrevue avec Francis Mer, le ministre français de l'Economie. C'est grâce à ce fragile capital que