Le malaise des personnels de l'Education nationale est général. Et leurs revendications communes. Mais, selon les lieux, le type d'établissement, les problèmes mis en exergue peuvent être différents. Toute cette semaine, tour de France de la grève.
Le lycée Edouard-Herriot, vénérable institution du sixième arrondissement de Lyon, ne fait jamais parler de lui. Si ce n'est le jour de la parution du palmarès des lycées, où il a l'habitude de se bousculer dans le peloton de tête avec son voisin, le non moins vénérable lycée du Parc. L'établissement tient à sa réputation. Alors, même pendant les grèves, on prend garde ici à ne pas bousculer le cours de la réussite scolaire. Depuis le 13 mai, les enseignants ont donc organisé ce qu'ils appellent une «grève tournante». Les grévistes se remplacent mutuellement sur certaines classes, afin de ne pas pénaliser ceux qui passent des examens, notamment les terminales. «L'examen est un point sensible auquel nous restons attentifs. Il ne faut pas oublier que c'est un peu sacralisé ici», rappelle Eric Lahy, professeur de physique-chimie.
Parents inquiets. Hier, ils étaient 30 % à faire grève à Herriot. Avant de rejoindre le défilé de l'après-midi, ils ont préparé leurs banderoles en salle des profs. Sous l'oeil peu bienveillant de leur proviseur, qui aimerait bien que «ce mouvement ne prenne pas un caractère insurrectionnel». Selon lui, les revendications tiennent de «l'univers à la Prévert», et ont surtout pour conséquence, à la veille du bac