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Libération

La CFTC dit «non» et «non»

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La centrale rejette le texte de Fillon... et les manifs de dimanche.
publié le 20 mai 2003 à 23h03

La CFTC aura attendu trois jours pour faire connaître son avis sur la réforme des retraites acceptée, jeudi soir, par la CFDT et la CGC. «Le compte n'y était pas jeudi, il n'y est toujours pas, nous ne nous engageons pas sur le texte signé par deux organisations syndicales», déclarait hier Jacques Voisin, le président de la centrale chrétienne, à l'issue du conseil confédéral national (direction élargie) convoqué spécialement pour trancher sa position. Pour François Fillon, c'est un petit coup dur : en fait de consensus, son projet ne réunit que deux organisations, représentant 32,2 % des salariés (sur la base des élections prud'homales de décembre 2002). Alors que les opposants (CGT, Unsa, FO, Sud, FSU...) ont réuni 56,9 % des suffrages. La CFTC (9,7 %) se situant à mi-chemin.

Car, si elle n'approuve pas l'accord, elle ne participera pas non plus à la manifestation du 25 mai, à l'initiative de la CGT. «Nous n'irons pas, explique Jacques Voisin. Si il n'y avait eu que la CGT, cela ne m'aurait pas dérangé, mais cette journée, avec FO mais aussi les partis politiques, s'annonce comme celle de ceux qui refusent toute réforme. Or ce n'est pas notre cas...» L'affichage du PS, qui a appelé à la manifestation lors de son congrès de Dijon (Libération d'hier), a donné des arguments à ceux, toujours nombreux à la CFTC, qui redoutent la «politisation».

Le syndicat chrétien garde en travers de la gorge l'attitude de la CFDT : «Elle s'est précipitée pour jouer cavalier seul, regrette Jacq