Ils se sont donné rendez-vous vers 9 h 30. Pour former un cortège unique d'établissements et d'éco les en lutte, la province en tête. Pourtant celle-ci n'enverra peut-être pas tous ses bataillons à Paris. Des manifestations sont prévues dans certaines villes de province pour ceux qui n'ont pu trouver de place dans les trains ou qui commencent à trouver la facture trop élevée. Pourtant en pointe dans la contestation, Marseille n'enverra ainsi dimanche que des délégations symboliques à Paris, soit quelques centaines de personnes chargées de représenter les dizaines de milliers qui manifestent régulièrement. Impossible de faire mieux : la SNCF n'a pu satisfaire les demandes «faute de matériel». La CGT a quand même dégoté 400 places, les syndicats enseignants, 200. Les Marseillais se consoleront donc en allant manifester dimanche matin sur la Canebière.
A Toulouse, la question des places de train a également posé de nombreux problèmes. C'est que les enseignants sont loin d'être les seuls candidats au voyage. Et qu'il y a six départements à faire monter dans les voitures (les Hautes-Pyrénées partiront avec l'Aquitaine). Reine du syndicalisme ferroviaire, la CGT a obtenu deux trains de la SNCF au départ de Matabiau dimanche à 5 heures. Elle laisse généreusement quatre voitures de queue à la FSU, l'Unsa et Force ouvrière. «Nous n'avons même pas assez de places pour nos propres adhérents», se désole Martine Bernard à l'union régionale CGT. La FSU s'emploie du coup à affréter des bus.