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Retraites: les Français sur le pied de grève. Hôpital : La peur d'être noyés

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Tous les secteurs mobilisés en prévision d'une semaine sociale qui s'annonce tendue et cruciale.
publié le 24 mai 2003 à 23h08

A l'entrée de la Salpêtrière, un panneau CGT retraite annonce : «AG tous les jours, décidons ensemble ! Venez nombreux.» L'appel syndical ne marche guère : le manque de personnel, ceux qui sont réquisitionnés, le semi-échec des syndicats dans la négo des 35 heures... et les divisions syndicales. Jeudi, le grand hôpital parisien constituait pourtant un point de ralliement. SUD a donné rendez-vous à une escouade de grévistes d'Emile-Roux, un établissement de gériatrie et d'alcoologie de Limeil-Brévannes (Val-de-Marne). Ensemble (un peu moins d'une centaine), ils sont allés se raccrocher à la locomotive de la manifestation des enseignants à la Sorbonne. La CGT traîne les pieds pour y aller. Dans le cortège, les «hospitaliers» sont coincés entre les archéologues et les universités. «La mobilisation n'est pas à son maximum. Beaucoup attendent de voir ce que ça va donner le 25», dit un syndicaliste CGT. «L'hôpital est en ébullition, ajoute Franck. On est encore dans une phase constructive.»

Qu'est-ce que ça va donner dimanche ? A la Salpêtrière, on a du mal à faire un pronostic. Peut-être un peu plus d'un millier, hasarde un gréviste. Beaucoup espèrent que les personnels iront manifester en famille. C'est la consigne donnée. A Henri-Mondor, à Créteil, Régis, infirmier anesthésiste, a compté 300 personnes à la manif du 13 (sur un total de 2 500 personnes). Pour dimanche, il en ajoute cinquante. Jeanine, déléguée CGT à Necker, explique que beaucoup de gens de son hôpital habitent loi