Super-Sarko à la rescousse ! Puisqu'il s'agissait, hier, de rassurer les enseignants, Jean-Pierre Raffarin a décidé de recourir aux services du superhéros de son gouvernement, Nicolas Sarkozy. Voilà le patron des flics (et de la décentralisation) devenu en quelque sorte ministre de l'Education par intérim. Une première dans l'histoire de la République. En la période, ce n'est pas forcément un cadeau d'être ainsi désigné volontaire pour monter au front sur cette question qui effarouche tant les enseignants. L'intéressé le prendra sans doute pour ce que c'est : un vache d'hommage de la part de son rival. Mais cela sonne surtout comme un immense constat de désaveu pour Luc Ferry. Et pour celui qui l'a nommé rue de Grenelle et lui a imposé cette décentralisation dont il n'était pas demandeur et qui est à l'origine de la contestation, un certain... Raffarin. Le Premier ministre n'a pas eu l'élégance, hier, de reconnaître ses responsabilités. Il n'a pas eu un mot non plus pour son duo de ministres de l'Education qui, pour seule oeuvre remarquable depuis un an, a donné à voir ses chamailleries. Cela ne contribue pas à rendre le couple Ferry-Darcos très crédible pour mener à bien la suite du débat sur la future loi d'orientation décennale. En attendant, c'est Sarkozy qui s'y colle pour jouer les démineurs sur la décentralisation. Le sauveur d'un «dialogue social» dont Raffarin a concédé, hier, le manque en admettant «le besoin d'accélérer la concertation». Super-Sarko fera-t-il des
Éditorial
Allô, police
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publié le 28 mai 2003 à 23h10
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