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Libération
Interview

«Je n'ai jamais touché une prostituée de ma vie»

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publié le 28 mai 2003 à 23h11

Substitut général à Toulouse depuis 1992, Jean-Jacques Ignacio était chef de la section chargée de l'atteinte aux biens et aux personnes à l'époque des faits les plus lourds aujourd'hui ressortis par les gendarmes de la cellule homicide 31 dans le dossier «Alègre bis», et notamment de la mort de Line Galbardi, prostituée assassinée en 1992. Il est l'un des magistrats mis en cause dans la procédure en cours par les deux jeunes femmes, «Fanny», et «Patricia». Comme le procureur général, il réagit avec vigueur, parfois de l'humour et beaucoup d'amertume.

«Ces mensonges, cette calomnie me laissent dubitatif sur la façon dont viennent ces témoignages et d'où ils viennent. Une partie des magistrats mis en cause n'était même pas à Toulouse à l'époque. Je n'ai jamais eu la moindre relation que ce soit avec la prostitution, avec des soirées de partouze ou des parties fines, de quelque manière que ce soit. Il faut espérer que la vérité sera établie et que ceux qui manipulent tout ça seront sanctionnés. Je n'ai rien à me reprocher. La seule chose dont je me souvienne, c'est d'avoir requis un non-lieu dans une affaire annexe à tout ce dossier, il y a fort longtemps. Mon nom ne peut pas avoir été cité honnêtement : je vous le redis, je n'ai jamais goûté à la cocaïne, n'ai jamais rien eu à voir avec des trafics d'argent et je n'ai jamais touché une prostituée de ma vie, ni dans mon bureau ni ailleurs. Toutes les affaires de meurtre, aujourd'hui étudiées, ont fait l'objet d'une information