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Libération

Raffarin choie les profs sans leur laisser le choix

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Le principe de la décentralisation et la réforme des retraites ne sont pas remis en cause. La mobilisation ne faiblit pas.
publié le 28 mai 2003 à 23h10

La guerre. Au terme du comité interministériel sur l'Education nationale qui s'est tenu hier à Matignon en présence d'une vingtaine de ministres, Jean-Pierre Raffarin a choisi de ne rien céder d'essentiel. Les personnels de l'Education, qui menaient hier leur neuvième mouvement national depuis octobre, réclamaient des gestes forts, notamment sur la décentralisation. Or Raffarin a répété qu'elle était une «nécessité» et en a vanté les vertus ­ «permettre l'expression de la démocratie locale et répondre aux besoins de proximité et de responsabilité qu'expriment les Français». Pas de retrait donc, comme le demandent les syndicats ; pas même de gel ou de moratoire. Le Premier ministre a simplement offert une «démarche immédiate, ouverte et approfondie de dialogue social».

«Grand débat». Luc Ferry ne le mènera pas seul. Procédure rarissime, le ministre de l'Education nationale a été mis de facto sous tutelle. Jean-Paul Delevoye, son homologue de la Fonction publique, copilotera un travail sur «la gestion des carrières au cours du temps et les conditions de travail des différents métiers» de l'Education. Nicolas Sarkozy, le ministre de l'Intérieur, mènera avec Ferry les «négociations» sur la décentralisation. Au menu : «Discussion sur les missions, les garanties statutaires et la mise en oeuvre.» Un «avant-projet» sera remis vendredi aux syndicats et le Premier ministre s'est engagé à ne transmettre le texte au Conseil d'Etat «qu'à l'issue de ce travail» avec les organisations. Enf