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Libération

Décentralisation : le gel qui apaise

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Cette porte de sortie ménagerait gouvernement et syndicats.
publié le 29 mai 2003 à 23h11

Pendant qu'un éventuel psychodrame se noue autour des examens en général et du baccalauréat en particulier, les états-majors des parties en présence ­ ministère et syndicats ­ cherchent des scénarios de sortie de crise. Qui se raréfient après le discours de Jean-Pierre Raffarin, dont les «propositions» auraient sans doute été jugées parfaitement audibles... il y a trois mois. Comment sortir de la nasse sans perdre la face ? Une interprétation très optimiste des déclarations des uns et des autres permet de tracer un étroit passage.

«Grand débat». Ainsi les syndicats reprochent au Premier ministre de n'avoir pas retiré le projet de loi sur la décentralisation. Mais il ne leur a pas échappé que le groupe de travail constitué autour de Nicolas Sarkozy et de Luc Ferry pouvait aussi bien procéder à une annonce partielle en début de semaine. Il est en effet étrange de discuter des «missions» des personnels alors même que le Premier ministre a solennellement annoncé une nouvelle loi d'orientation sur l'Education. Peut-on dissocier le «grand débat» sur les missions de l'école, préalable au vote de cette loi, d'un «grand débat» sur les missions des personnels ? Intellectuellement, l'hypothèse est hardie.

Une voie de passage qui ménagerait la dignité des uns et des autres pourrait donc consister à «geler» le chapitre «transfert des personnels de l'Education» du projet de loi sur la décentralisation. Lequel, expurgé de toute référence à l'Education, pourrait être voté dans les délais prév