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Libération

Des grèves à la carte dans les établissements

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Passage en revue des différents modes d'action choisis par les professeurs mais aussi par les parents d'élèves.
publié le 29 mai 2003 à 23h11

A chaque établissement son mode d'action. Il y a des enseignants radicaux qui reconduisent la grève tous les jours, dans près de 3 000 établissements, selon le Snes (majoritaire dans le secondaire). Et ceux qui ont choisi une formule plus souple. Comme la grève «perlée» (un jour par-ci par-là), ou la grève «tournante» (à tour de rôle). Ces formules sont plus populaires aux yeux des parents. Petit inventaire des différentes actions.

Tournante pour durer

«On s'arrange pour qu'il y ait tous les jours entre six et dix grévistes dans l'établissement, sur quarante enseignants», explique Christophe, professeur de mathématiques au collège Cantelauze à Fonsorbes (Haute-Garonne). L'établissement comptabilise 26 jours de grève depuis le mois de février, date des premières mobilisations contre la disparition des surveillants que le gouvernement veut remplacer par des «assistants d'éducation». «La grève tournante nous permet de maintenir le mouvement dans la durée. On n'est peut-être qu'au début : il faut tenir. Ce mode nous permet d'être plus disponibles notre tour venu.»

«Perlée» pour (s')économiser

A Montfavet, dans le Vaucluse, on préfère cette formule. Au collège Alphonse-Tavan, les grévistes débrayent surtout les jours de grève nationale, comme mardi. «Ce n'est pas une question de conviction, explique Célio, professeur de mathématiques. On a tous le sentiment qu'il n'y aura pas de résultats sans grève générale. Mais certains sont vraiment dans une situation financière difficile.» La gr