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Libération

Bush et l'Europe jouent un air de réconciliation

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Mais les désaccords restent profonds sur les dossiers à l'ordre du jour de ce G8.
publié le 31 mai 2003 à 23h13

Dimanche matin, ce sera hélico ou bateau. Arrivée en hélicoptère pour les chefs d'Etat et de gouvernement membres du G8, le groupe des pays les plus riches du monde (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon, Royaume-Uni et Union européenne), auxquels s'ajoute la Russie. Et arrivée en bateau depuis Lausanne pour la douzaine de pays émergents et en développement conviés au «dialogue élargi» en prélude à ce Sommet d'Evian. Au total, une petite vingtaine de pays ­ dont la Chine, pour la première fois ­ participeront à ce raout des «global leaders», le premier après le conflit diplomatique qui les a opposés au sujet de la guerre en Irak.

Au programme, nombre de sujets de friction, et pas seulement la gestion de l'Irak de l'après-guerre : sida, dettes des pays pauvres, décrochage de l'économie mondiale, accès à l'eau... Autant de thèmes sur lesquels les militants altermondialistes contestent ce «G8 illégitime». Plusieurs milliers d'entre eux, arrivés depuis jeudi, campent à Annemasse, à quelques kilomètres du sommet officiel. Ils sont bien décidés à manifester dimanche, en point d'orgue de leur «contre-G8».

Les chefs d'Etat et les 5 000 délégués resteront à l'abri de la contestation, retranchés dans leur «zone 0» autour de l'hôtel Royal d'Evian, et ce jusqu'à mardi, fin officielle du sommet. Ensuite, ils partiront d'Evian. Sans George W. Bush, qui les aura quittés dès lundi après-midi, juste après la traditionnelle photo de famille des huit grands. Il a décidé de ne pass