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Libération

Ne pas céder, couplet de l'UMP.

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La majorité dit s'appuyer sur des «cortèges invisibles».
publié le 4 juin 2003 à 23h15

Droit dans leurs bottes. Les dirigeants de l'UMP assurent, comme Alain Juppé en 1995, que le gouvernement ne pliera pas sur la réforme des retraites. «Quoi qu'il se passe dans la rue, nous tiendrons bon. Le calendrier est figé», lâche d'un air martial Dominique Dord, chargé du suivi de l'opinion publique au sein du parti chiraquien. Evoquant tour à tour la «majorité silencieuse» et les «cortèges invisibles» qui soutiennent le projet Fillon, François Baroin, porte-parole de l'UMP, n'hésite pas à citer l'un des 10 000 messages de soutien que le parti dit avoir reçus depuis le début des mouvements sociaux : «Enseignante depuis deux ans, je vois de l'intérieur comment s'opèrent les pressions sur les non-grévistes et je trouve ça très pénible (...). Contrainte et forcée, j'ai fait la grève du 13 mai et ne suis pas très fière de moi. J'espère que le gouvernement ne cédera pas comme je l'ai fait», écrit une certaine Yannick, opportunément citée par Baroin.

Pétitions. Parmi ces voix du peuple recueillies par l'UMP, Stéphane se demande : «Mais pourquoi des contre-manifestations ne sont-elles pas organisées comme en 1968 ? Pourquoi 10 % de la population bloque-t-elle la France ? La droite doit maintenir le cap, être ferme et ne pas rougir des réformes qu'elle compte initier.» Si certains libéraux de l'UMP ont bien pensé à descendre dans la rue, Alain Juppé, lui, n'y est pas favorable. Le patron a préféré organiser une contre-manifestation virtuelle en mettant en ligne une pétition cont