Menu
Libération

Sarkozy en habit de Premier ministre.

Article réservé aux abonnés
Avec ses attributions à l'Education, il paraît indispensable.
publié le 4 juin 2003 à 23h15

Nicolas Sarkozy n'en revient pas. «Le voilà ministre de l'Education nationale, plaisante un de ses proches, il ne lui reste plus qu'à finir les retraites et il attaque le dossier de l'assurance maladie !» Le ministre de l'Intérieur peut sourire. Il n'a probablement jamais été aussi près d'atteindre son but. En se voyant confier la négociation avec les syndicats de l'Education nationale, il gagne ses galons de Premier ministre bis. Et après...

Plates-bandes. Le locataire de la place Beauvau n'a jamais caché qu'il se sentait à l'étroit dans son costume de premier flic de France. Lui qui rêvait de Matignon n'a eu de cesse, depuis sa nomination, de forcer les coutures de ses attributions. Il a su profiter des faiblesses de ses concurrents du gouvernement. «Moi, je travaille, les autres n'ont qu'à faire pareil», aime-t-il à répéter. Il a commencé par marcher sur les plates-bandes de Dominique Perben (Justice) en lançant le débat sur la double peine, puis sur celles de François Fillon (Travail) avec le dossier de l'immigration. Une stratégie payante. Il est devenu l'homme fort et le plus populaire du gouvernement. Avec Raffarin, il a joué sa partition sur deux notes : apparente loyauté et indépendance. Jusqu'à présent, il s'est abstenu de critiquer le Premier ministre, du moins publiquement. En échange, ce dernier lui a laissé le champ libre dans la gestion de ses dossiers. «Sarkozy, on lui fixe le cadre mais à l'intérieur de ce périmètre, il fait les choses à sa façon et sans forc