Gouvernement et syndicats ont passé un week-end studieux. Il s'est clos hier par une série de rencontres entre Jean-Pierre Raffarin et les ministres concernés par la crise Luc Ferry (Education nationale), Xavier Darcos (Enseignement scolaire), Nicolas Sarkozy (Intérieur), Jean-Paul Delevoye (Fonction publique), Patrick Devedjian (Libertés locales), Hervé Gaymard (Agriculture) et Jean-François Copé (Relations avec le Parlement). Le résultat de leurs cogitations sera connu aujourd'hui, à la sortie de la table ronde qui réunira syndicats et gouvernement à partir de 16 h 30 au ministère de l'Education nationale (1). Tous les ministres présents aujourd'hui à Matignon pourraient y être conviés et plus seulement Sarkozy et Ferry, comme prévu à l'origine. Matignon a précisé qu'il s'agirait d'un «point général sur les éléments en discussion après la première semaine de négociation». Et Luc Ferry a insisté : la journée ne constitue qu'une «étape».
Postures prudentes. En fait, le débat a fait rage sur la stratégie à adopter et les réponses à donner aux enseignants. Peut-on laisser Luc Ferry endosser les annonces, alors qu'il n'est plus reconnu comme un interlocuteur crédible par les syndicats? C'est, en effet, Claude Guéant, directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy, qui a mené les discussions sur le volet décentralisation du conflit . Faut-il que Jean-Pierre Raffarin monte au front, comme le 27 mai dernier, au risque d'essuyer un échec ?
Doit-on attaquer bille en tête les enseignants