On a évité le pire. Malgré les retours de week-end et les conflits sociaux, la journée d'hier a été à peine plus chargée que d'habitude. Sur les routes, des embouteillages comme à l'accoutumée. Côté chemins de fer, cela s'est passé sans trop de blocages. Près de 80 % des TGV ont circulé même si, localement, le trafic régional a été plus touché. Petit tour dans les gares, entre Marseille et Paris.

Gare Saint-Charles à Marseille. Hier soir à 18 heures, la SNCF a croisé les doigts. «Jusqu'ici, on a assuré le programme, on est presque en trafic normal avec quatorze allers-retours contre seize en temps normal», lâche un responsable. Evidemment, le trafic reste à la merci de retards, notamment à cause de manifestants signalés à Nice, Menton, Toulon et Cannes. En revanche, le trafic TER (régional) a été, lui, beaucoup plus affecté : un train sur quatre. Tout comme les transports en commun de la ville, bus et métros de la RTM (Régie des transports de Marseille), fortement perturbés depuis une semaine. Enfin, en ville, dans dix arrondissements (sur seize) touchés par la grève des éboueurs, les ordures s'amoncellent sous une forte chaleur. Des dizaines de feu ont déjà pris dans les tas fortement odorants. Des commerçants en colère ont également jeté les ordures directement sur la route. La situation devrait empirer de jour en jour.

Gare de la Part-Dieu à Lyon. Lyon a pris le visage des mauvais jours. Une effervescence de tous les instants, l'affluence des voyageurs étant dopée par les r