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Libération

«Poursuivre la grève sans bloquer le bac»

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Malgré la journée d'action, les non-grévistes devraient être en nombre suffisant pour assurer jeudi la tenue des épreuves.
publié le 10 juin 2003 à 23h19

Faire la grève du bac pour sauver le bac. Telle pourrait être la morale quelque peu tordue de la journée du 12 juin, date du bac philo, si le Snes-FSU, nettement majoritaire dans le secondaire, devait confirmer ce soir son ultimatum. L'organisation a, en effet, soumis aux autres syndicats la proposition d'une journée d'action unitaire jeudi, si elle n'obtient pas satisfaction aujourd'hui à l'issue de la table ronde avec le gouvernement.

Démarches collectives. Main de fer, le Snes-FSU indique qu'il fera tout «pour que soit respecté le droit de grève dans toutes ses dimensions, ce qui concerne les cours, mais aussi les surveillances, les corrections, les participations aux différents conseils, commissions et jurys». Gant de velours, elle précise que «l'objectif étant, non pas de bloquer l'examen, mais de permettre la poursuite de la grève, le Snes appelle les personnels grévistes à informer par des démarches les plus collectives possibles les responsables de l'organisation de l'examen. En ce qui concerne les surveillances, l'administration a tous les moyens de les faire assurer en ayant recours à des personnels non grévistes». Pour la correction de l'épreuve et le passage des oraux, le syndicat sait bien, là aussi, qu'avec une réserve de 420 000 enseignants du second degré, et des besoins de l'ordre de 130 000 personnels (dont la moitié environ d'enseignants), le ministère peut s'organiser. Cette prise de position a néanmoins surpris. Jusque-là, le Snes était sur la ligne de la